Depuis 2010, les autorités françaises se sont penchées sur les jeux de hasard et d’argent et sur les comportements des joueurs locaux, par le biais du Baromètre de Santé publique France. De cette manière, l’État surveille de près l’évolution du milieu et les pratiques de jeux inappropriées. Le suivi permet de mettre à jour des tendances et d’anticiper également sur des problèmes potentiels. A cet égard, l’enquête menée au cours de l’année 2019 a d’ailleurs révélé quelques facteurs notables.
Quelques faits marquants
Tous les 4 à 5 ans, des enquêtes concernant les pratiques de jeu des Français sont conduites. Cette pratique a commencé en 2010 et s’est poursuivie en 2014. La dernière évaluation en date s’est déroulée, quant à elle, en 2019.
Rappelons qu’entre 2010 et 2014, l’engouement pour les jeux d’argent était particulièrement important. En parallèle et de manière symétrique, on a constaté un accroissement significatif des cas problématiques. Et pour cause, les joueurs étaient nettement motivés en matière de fréquence de jeu et de budget.
Le rapport établi en 2019 stipule néanmoins que cette ruée vers les jeux de hasard s’est calmée au fil du temps. À cette époque, il s’est avéré que le nombre de parieurs enregistré a diminué comparé à l’année 2014. Cependant, les joueurs ont commencé à investir des sommes conséquentes qui expliquent l’augmentation du nombre d’individus affectés par les risques du jeu. En matière de jeu problématique, le montant que vous pouvez vous permettre de dépenser en relation à votre budget de fonctionnement est un critère. Autrement dit, plus vous dépensez, plus vous avez des risques d’atteindre cette limite.
Un secteur qui rapporte gros
Si le marché des jeux d’argent suscite autant d’attention en France, c’est surtout parce qu’il génère d’énormes revenus. En 2017, le secteur a engendré un bénéfice atteignant les 10,4 milliards d’euros. Plusieurs opérateurs sont à l’origine de cette performance incroyable. Notamment, la Française des jeux ou FDJ avec ses jeux de loterie. Privatisée en 2019, elle détient le monopole sur ces divertissements spécifiques à travers les territoires français. De son côté, le Pari Mutuel Urbain ou PMU a une mainmise sur les offres de paris hippiques. En outre, les casinos terrestres jouent également un rôle déterminant dans l’industrie du jeu.
À noter que les casinos virtuels sont prohibés en France. Ils ne comptent donc guère dans ses estimations chiffrés puisqu’on ne connait pas le volume d’affaires réel qu’ils brassent et ce, même si ces supports sont facilement accessibles sur internet. Malgré tout, certaines solutions de jeux en ligne sont aussi disponibles de façon totalement licite. Ainsi, en juin 2010, le gouvernement a donné son feu vert pour des paris sportifs, des paris hippiques et du poker en ligne. De 2012 à 2019, les enquêteurs ont relevé la popularité grandissante de ces jeux d’argent en ligne. Concrètement, 7,1% des parieurs âgés de 18 à 75 ans ont préféré se divertir sur les plateformes en 2019 contre 4,2% en 2014.
En attendant la prochaine évaluation des tendances en France, découvrons l’aperçu général du paysage des jeux d’argent en France. Dans l’ordre décroissant, les joueurs français raffolent des jeux de loterie (jeux de tirage et de grattage), des paris sportifs, des machines à sous, des paris hippiques, d’autres jeux de casino et enfin du poker.